Lundi 13 avril
Encore un week-end en période de confinement et celui est un peu particulier car il est habituellement pour beaucoup synonyme de retrouvailles en famille, de chasse aux œufs et de vacances avec les enfants.
Alors, comme personne n’aura la chance de profiter d’une escapade pendant les vacances de printemps, je vous propose, le temps d’un article, de partir pour une randonnée poétique le long du sentier du littoral entre Bidart et Saint-Jean de Luz dans ce pays basque qu’Elsy aime tant, où le bleu de l’océan rejoint le vert des prairies vallonnées du littoral. En résumé, un grand bol d’air pour les amoureux de la nature, pour oublier, le temps d’une lecture, l’horizon étroit du confinement…
Le sentier débute sur la plage d’Erretegia à Bidart et rejoint ce qui était autrefois le chemin emprunté par les douaniers, qui étaient à l’affût d’éventuels débarquements, et des marchandes de poisson, en suivant le trait de côte. Il prend peu à peu de la hauteur…
Et l’on comprend assez vite les mots du poète Hugo qui écrivait en 1843 dans ses carnets de voyage : « l’océan a toutes les grâces, toutes les beautés, toutes les grandeurs »
Après avoir passé la chapelle Saint-Joseph, là où les femmes priaient le retour de leur marin et questionnaient l’horizon infini à l’ouest, le chemin nous porte vers Guéthary, petit port de pêche qui est devenu un spot branché pour les surfeurs.
« Ciboure, Saint-Jean-de-Luz, Guéthary, Saint-Jean-de-Luz, Ciboure… La première page d’un carnet est en elle-même un départ en voyage. Voyage au long cours des mots, pour dire les lieux que l’on traverse. Et pour les dire, ces lieux — Ciboure, Saint-Jean-de-Luz, Guéthary —, j’ai choisi de me laisser gagner par eux. Au rythme de la marche. Ni forcée, ni sportive, ni même planifiée. Confier mon itinéraire au hasard, à lui aussi mes rêveries »
Olivier Deck et Jean-Marc Lanusse – Carnet illustré Guéthary – Saint Jean de Luz – Ciboure
Entre criques et falaises, on découvre à marée basse les rochers qui s’avancent dans la mer, avec ses plis, comme si le massif des Pyrénées voulait tremper ses pieds dans l’eau…
J’ajoute qu’ici un lien secret et profond et que rien n’a pu rompre unit, même en dépit des Pyrénées, ces frontières naturelles, tous les membres de la mystérieuse famille basque.”
Victor Hugo
La nature verdoyante côtoie les chevaux et les fleurs sauvages et l’on découvre au détour du sentier des petits chalets rouges et blancs déposés à flanc de colline.
« Ici, dans mon Pays Basque, je me sens à ma place, comme un arbre adapté à son territoire, sur son terrain, mais dont les bras s’ouvrent au monde entier.”
Eduardo Chillida
Bientôt le chemin dégage la vue sur la baie de Saint Jean de Luz, la superbe.
Et au loin le fort de Socoa…
« Plusieurs maisons portent la date de leur construction au-dessus de la porte ; l’inscription est sur pierre et les lettres sont saillantes. Je remarque une maison de 1670. Les fenêtres et les volets sont rouges sans de bœuf tirant sur le noir. Un singulier petit château qui fait l’angle de la place et contre lequel on passe en allant en Espagne, a des petites tours carrées portées en encorbellement sur les angles à droite et à gauche. Cela est hardi. »
Stendhal, Le journal de voyage de Bordeaux à Valence en 1838
« Toi qui viens partager notre lumière blonde
Et t’asseoir au festin des horizons changeants
N’entre qu’avec ton cœur, n’apporte rien du monde
Et ne raconte pas ce que disent les gens. »
Edmond Rostand.
J’espère que vous aurez apprécié cette petite balade autant qu’Elsy l’a aimée♥♥♥♥
BIEN BELLE PROMENADE
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J’aime aussi beaucoup le pays basque, vos photos sont très belles. Merci pour cette escapade, cela me rappelle de bon souvenir. Bonne semaine.
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Merci pour votre message. J’adore effectivement cette région.
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